Je reçois régulièrement des courriers qui ne me sont pas destinés. Le numéro est bon, mais pas le nom de la rue. Je l’ai signalé maintes fois à plusieurs facteurs, quand j’arrive à tomber sur l’un d’eux. Il y a deux semaines, la factrice m’a dit qu’en effet ce n’était pas normal et qu’elle allait en aviser le centre de tri. Super ! Aujourd’hui, un autre facteur me dit que ce n’est sûrement pas lui, qu’il fait très attention, et me suggère de contacter le centre de tri de Pont-l’Abbé ou même de livrer les mauvais courriers chez mes voisins. Comme si je n’avais que ça à faire, réparer les erreurs des autres. Quel sens du service public ! Quelle solidarité avec ses collègues ! En outre, qu'on me dise comment contacter le centre de tri de Pont-l'Abbé. Vous avez un numéro de téléphone non surtaxé ? Vous avez un email ?
À un moment, le facteur me lance même : « Ça ne vous arrive jamais de faire des erreurs ? ». Ma réponse : « Si, ça m’arrive. Mais quand je fais une erreur, c’est moi qui la paie. Et j’essaie d’en tirer une leçon pour ne pas la renouveler. J’ai été élevé dans des valeurs simples : celui qui casse les pots est celui qui les paie. » Clairement pas les valeurs de mon facteur. Figurez-vous que les deux premières fois où j’ai reçu un courrier mal distribué, je l’ai apporté moi-même au destinataire. J’ai fait le boulot des employés de la Poste. Au bout du dixième courrier, il serait temps que ce soit vous qui balayiez devant votre porte.